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Ath

Abbaye du Refuge-Notre-Dame

Abbaye cistercienne féminine plusieurs fois détruite et reconstruite au cours des 17e et 18e siècles. Les religieuses y célébrait l'office en plain-chant en altervance avec un orgue détruit lors les bombardements français de 1745.

L'abbaye cistercienne Notre-Dame-du-Refuge fut transférée d'Audenarde à Ath en 1234, à la demande de Jeanne de Flandres, comtesse de Hainaut.  Située au faubourg de Brantignies, son établissement fut confirmé par la  Marguerite II de Flandres, comtesse de Hainaut, en juin 1258. Pillée par des militaires en 1480, le monastère est à nouveau dévasté par les troupes du prince d'Orange en 1578. Les religieuses se retirent alors  intra muros dans leur refuge près de l'église Saint-Julien. Le monastère est relevé en 1630 mais à nouveau détruit en 1668 lors des travaux de fortifications de la ville entrepris par Vauban. La communauté s'installe dès lors à l'intérieur des remparts, rue des Marais.

En 1669, la nouvelle église du monastère est achevée. Mais, précise Gilles-Joseph De Boussu en 1750, « cette Communauté, a joüi très-peu de tems, de ces beaux bâtimens ; car au Siege de l’an 1745, l’Eglise, & toute la Maison furent écrasées, par une infinité de bombes : les orgues, les tableaux, & quantités d’autres meubles perirent : de sorte, qu’il n’y eut même point d’azile, pour loger les Religieuses après le Siege, qui ont dû se retirer chez leurs Parens, durant deux ans, pendant lequel tems, on s’occupa à rebâtir une grande Sale, où l’on fait à présent l’Office Divin, les quartier des malades, le refectoire, & dortoir, pour loger les Religieuses, qui sont encore sans Eglise, & sans clôture ».

Le 14 avril 1797, le facteur d'orgues montois Armand-Joseph Lion, expertise l'orgue du monastère qu'il estime à 400 livres.

Auteur(s) de la fiche : F. Guilloux (12 avril 2014)

G.-J. De Boussu, Histoire de la Ville d’Ath contenant Tout ce qui s’est passé de plus curieux depuis son origine 410 jusques 1749, Mons, J.-B. Varret, 1750, p. 89-110.

Albums de Croÿ. Tome IV. Comté de Hainaut. I Généralités : Institutions religieuses, dir. Jean-Marie Duvosquel, Bruxelles, Crédit communal de Belgique, 1986, p. 32, 153.

H. Hasquin, L’intendance du Hainaut en 1697. Edition critique du mémoire rédigé « pour l’instruction du Duc de Bourgogne », Paris, Bibliothèque nationale, 1975, p. 70.

J.-P. Felix, « Armand-Joseph Lion, "appréciateur des orgues des établissements supprimés" dans le Département de Jemappes en 1797 », L'Organiste, 125 (2000), p. 11-12.

Auteur(s) de la fiche : F. Guilloux (12 avril 2014)